Recommandation numérique
Depuis toujours, l’évolution de la technique et les impératifs commerciaux ont fait évoluer les outils dont nous nous servons quotidiennement dans tous les domaines. Pourtant l’histoire nous montre que tous ces changements qui peuvent paraitre révolutionnaires n’ont pas forcément apporté que du bien et ont fini par être abandonnés comme par exemple : le plomb, les fontaines irradiantes, les rayons, le charbon, le fluor, etc. et peut-être bientôt le micro-ondes ou le plastique.
En 1994 Alfred Tomatis écrivait ce qui suit :
L'oreille électronique que nous utilisons dans le cadre de l'Audio-Psycho-Phonologie, est un appareil de traitement analogique. Cet appareil correspond à certaines données du fonctionnement de l'oreille humaine dans ses mécanismes d'écoute. Il est adapté à la transmission du son vers le cortex puis dans tout le corps par l'intermédiaire de certains réseaux que j'ai intitulés les "intégrateurs".
Cet ensemble fonctionne sur un rythme analogique, qui correspond aux réponses neurophysiologiques de l'organisme humain. Il faut donc savoir que, dans le cadre de notre action thérapeutique on ne peut utiliser qu'un seul ensemble d'appareils (oreilles électroniques, casques, microphones, etc.) fonctionnant sur un mode analogique. Ceci dans le but d'assurer une recharge corticale maximum.
Sur le plan thérapeutique, il est nécessaire de tenir compte des exigences du système nerveux humain qui, lui, n'a pas suivi les mêmes processus de progression que la technologie actuelle. Le cerveau doit être pris comme un gigantesque réseau dont le but est de rassembler l'ensemble des cellules afin qu'elles agissent à l'unisson, en fonction bien entendu, de leurs propres attributions qui les individualisent au sein d'un programme fonctionnel.
Qu’en reste-t-il en 2018 ?
L'oreille électronique Besson, que nous recommandons pour ce qui la distingue des autres, est la même que celle toujours produite depuis 1992. Elle est considérée comme véritable oreille électronique originale telle que conçue par le Dr Alfred Tomatis. Pour preuve, c’est cette machine qui est utilisée dans la plupart des études scientifiques démontrant l’efficacité de l’effet Tomatis. Il s'agit du matériel technique essentiel et fondamental pour réaliser la thérapie. Cette machine purement analogique traite le signale d’un bout à l’autre du processus de l’effet Tomatis et des filtrages, de l’entrée Line jusque dans le casque d’écoute le processus reste analogique à cent pour cent.
Les avantages d’utiliser une chaîne analogique sont multiples :
- La bande passante est extrêmement large, c’est à dire que tous les sons ou bruits quelles que soient leurs fréquences que l’on applique à l’entrée de la machine se retrouveront à la sortie. Il n’y a pas de perte d’énergie ou de disparition.
- La dynamique de la bascule en temps réel. Tout le processus étant analogique, il est proche du comportement physiologique de l’oreille humaine, le but recherché est la finesse du processus. Il évite de passer trop brusquement de la tonalité (C1) à la tonalité (C2). Il s’agit d’accommoder le système auditif du patient et non de l’agresser.
- L’effet de surprise, de non-répétitivité. Pour que l’effet Tomatis soit optimum il faut maintenir une certaine irrégularité dans le basculement, de façon à éviter le déjà entendu.
- La réponse directe en actif. En analogique, il n’y pas de retard entre l’entrée et la sortie. Pour le travail en actif avec un microphone, notre voix ne subit pas de décalage indésirable, la boucle audiovocale est correcte et peux être entraînée.
En conclusion, nous pourrions comparer l’oreille électronique analogique à un piano ou à un violon. Lorsque nous assistons à un concert de musique classique, tout le monde connaît la partition et possède certainement un enregistrement et pourtant le ressentie en « live » est irremplaçable et ce n’est pas une question de volume mais de dynamique de non-répétitivité.
Même quand un pianiste exécute sa performance tous les soirs sur le même piano dans la même salle, ce n’est pas tout à fait pareil, il y a toujours des petites différences consciemment imperceptibles qui font toute la différence. La perfection est dans l’erreur.
Mais revenons sur le sujet qui nous intéresse, à savoir le son.
Après avoir analysé les avantages et les inconvénients des différents formats et niveaux de numérisation existants ainsi que les reproducteurs actuellement disponibles sur le marché, nous sommes arrivés aux conclusions suivantes que nous aimerions partager avec vous et que nous croyons fondamentales pour l’efficacité optimale de la thérapie.
Les fournitures sonores.
À l’inverse de l’oreille électronique pour les fournitures sonore, nous recherchons la plus grande régularité et la meilleure qualité possible, l’idéal étant d’utiliser le chant ou un bon orchestre philharmonique en direct. Les vinyles, les bandes enregistrées et la K7 nous apportaient au début une grande qualité, mais au fil du temps il se détérioraient. Initialement très riche en aiguës, ces supports perdent leur richesse et leur dynamique au fur et à mesure des heures d’utilisation. Le vinyle n’est pas pratique à utiliser et à entretenir et il faut bien choisir ces disques car il y a aujourd’hui beaucoup d’éditions de basse qualité. Les bandes et K7 sont difficiles à trouver ainsi que leur appareil de reproduction dont l’entretien (démagnétisation des têtes) et la réparation sont devenus pratiquement impossibles.
Depuis une vingtaine d’années déjà, nous recommandons des appareils de reproduction numérique de gamme professionnelle d’une très grande qualité, bien que le format le plus adéquat soit le DSD (delta-sigma) encore peu répandu et cher à l’investissement.
L'étiquette « haute définition (HD) » éveille des souvenirs agréables. En 2005, la télévision passe à la haute définition en multipliant ses pixels par cinq. L'amélioration saute aux yeux : images plus nettes, plus détaillées, plus naturelles. En musique, le progrès est comparable.
Actuellement, nous fournissons aussi des supports sonores PCM de haute définition au format non compressé Wave de 24bits/ 48 kHz en exluant le format 44,1 KHz/16 bits qui est la qualité CD standard grand public lisible par n'importe quel lecteur. Une petite explication physique de notre choix s’impose avant de plonger en détail dans le vif du sujet.
Le son est une vibration qui se propage sous forme d’ondes. Elle est ressentie par l’être humain grâce à l’ouïe. On dit souvent que les individus jeunes parviennent à capter les sons d’une fréquence comprise entre 20 Hz et 20 000 Hz. Pour enregistrer de la musique, il faut réussir à capter ces vibrations et même les plus rapides (les plus aiguës).
- la définition de la musique, exprimée en bits correspond à la précision avec laquelle nous capturons, nous définissons un instant sonore. Il s’agit, en fait, du nombre de valeurs numériques qui peuvent exister entre un son inaudible et le son le plus fort. Avec du 24 bits, ce chiffre monte à 16’777’216 différentes. Avec du 16 bits, chaque échantillon peut prendre seulement 65’536 valeurs volume différentes. On a longtemps considéré la définition 24 bits comme utile, uniquement pour travailler sur la musique, afin d’éviter les pertes issues des manipulations. On pourrait en effet penser qu’avec les 65’536 valeurs différentes du 16 bits, cette définition suffit pour l’écoute. Ce n’est pas forcément vrai puisque ce chiffre s’applique uniquement dans des conditions idéales et lorsque le volume de l’appareil est poussé au maximum.
Plus de bits pour plus de nuances. En effet, l’apport le plus important de la musique HD 24 bits permet d’avoir beaucoup plus de valeurs différentes, ce qui se révèle indispensable dans notre cas, notamment pour la richesse dans les hautes fréquences (aiguës). Prenons par exemple un fichier sonore échantillonné en 16 bits mais reproduit avec un DAC (la puce qui convertit le signal numérique en signal analogique pour l’envoyer vers la sortie audio) capable de traiter la musique en 24 bits, la plage dynamique disponible sera plus élevée qu’avec un DAC 16 bits du fait des pertes lors du traitement. Si le fichier est échantillonné en 24 bits, c’est encore mieux puisqu’il y aura une marge de manœuvre plus élevée. Il faut également savoir qu’il y a des pertes de plage dynamique (mesurées avec le rapport signal – bruit et exprimé en dB) qui peuvent provenir du matériel utilisé. Le 24 bits assure donc une plus grande marge dans tous les cas.
Les lecteurs
- L’échantillonnage et les Hertz. C’est là que le terme d’échantillonnage entre en jeu. Pour simplifier, l’échantillonnage est la quantité d’informations que l’on récupère en une seconde lors de la numérisation d’un signal audio. L’unité est l’Hertz : un Hertz signifie qu’on récupère une information par seconde. Sur un CD audio standard, l’échantillonnage est de 44,1 kHz, ce qui veut dire qu’on va réussir à capter les vibrations 44 100 fois par seconde et donc, en théorie, un son aigu d’une fréquence maximale de 44,1 kHz. Mais cela se corse un peu, puisque pour capter un son d’une fréquence de 20 kHz, il faut doubler la fréquence d’échantillonnage (selon le théorème d’échantillonnage de Nyquist-Shanon), ce qui donne 40 kHz. Lors de la création du CD audio, Sony a donc pris la décision de monter à 44,1 kHz pour se laisser un peu de marge et être compatible avec les standards de l’époque.
- Plus de Hertz pour une meilleure qualité, oui mais pas trop.
Abordons tout d’abord le cas de l’échantillonnage. Sur certains supports comme le DVD-Audio ou des plateformes de streaming / téléchargement comme Spotify, il est possible de profiter d’une musique échantillonnée à 192 kHz. Chaque fréquence musicale est alors captée 192 000 fois par seconde et il est possible de capter et retranscrire – en théorie – un son d’une fréquence de 96kHz, bien au-delà de la limite théorique de l’oreille, fixée à 20 kHz. Alors à quoi ça sert de capter le son « si loin » ? Certains pensent pouvoir entendre les sons au-delà de 20 kHz. D’autres trouvent que les harmoniques des instruments (qui montent très haut dans les fréquences) doivent être conservées pour un son plus naturel, même si les oreilles ne les entendent pas directement.
Et dans les faits ?
Tous les convertisseurs PCM n’offrent que deux options 44.1Khz et 48Khz mais certaines astuces permettent artificiellement de doubler ou de quadrupler ces circuits, c’est le sur échantillonnage. On va donc trouver du 88,2kHz (2x44,1Khz) du 96Khz (2x48Khz) et du 192khz (2x2x48khz ). Mais attention, ce n’est à nouveau pas réel. Il s’agit d’un palliatif visant à améliorer les performances du 16 bits mais on risque là, d’arriver à une situation où l’auditeur va commencer à percevoir un son dénaturé avec l’introduction d’une forme de distorsion audible, particulièrement dans les passages sonores à niveau plus faible, comme un solo ou un interlude entre des moments de paroles.
Gare à la compression
On trouve le format de fichier FLAC, qui dispose d’un algorithme de compression non destructeur. Le fichier est plus petit qu’un WAV, mais dispose des mêmes informations. C’est dans ce cas une compression de transport ou de stockage un peu comme un fichier ZIP, à ne pas confondre avec la compression du fichier audio, lui-même. Le MP3 réalise une compression dite destructive puisqu’elle supprime des éléments du spectre sonore qui sont, en théorie, peu audibles pour l’homme. Mais même avec une écoute aveugle, on distingue clairement une différence de qualité entre un MP3 encodé à 128 kb/s (le nombre d’informations contenues sur une seconde de musique) et le même fichier encodé à 320 kb/s. La différence entre un MP3 à 320 kb/s et un fichier non compressé est un peu plus délicate à saisir mais elle existe bel et bien. Le MP3 ou des normes similaires ne sont pas seulement non thérapeutiques, en raison de leurs caractéristiques mais peuvent aussi s’avérer très nocives. C’est pareil avec tout ce qui est transmis, paquet par paquet comme par exemple en « Streaming », que ce soit au travers d’une connexion Bluetooth ou wifi. Dans l’exemple d’un casque sans fils, même si on souhaite écouter un morceau de musique 24bits/48khz, le transmetteur/récepteur du casque va transformer, convertir le fichier en MP3 -128 kb/s pour réduire le coût du transport numérique.
Les équipements d’enregistrement et de reproduction.
Il est préférable d’éviter de choisir des marques grand public, comme Sony, JVC, Panasonic, Marrantz, LG, JBL, Denon, Kenwood etc. destinés au grand public car les caractéristiques annoncées ne sont souvent pas au rendez-vous et ils ne sont pas conçu pour une utilisation intensive.
Mais il existe des équipements professionnels très fiables, véhiculant une image sérieuse et disposant d’un service après -vente, c'est pourquoi je vous recommande depuis plus de 10 ans certains modèles de chez Tascam.
- Les appareils professionnels qui jouent à 48kHz/24bits et DSD jouent aussi des ratios plus bas comme les CD 44.1kHz/16bits (red book), bien que les différent modèles ou versions que nous conseillons ont une durée de vie relativement courte, car comme nous l'avons vue, le support CD est en train de disparaître. Ainsi nous recommandons maintenant les dispositifs à "mémoire solide" (ceux qui acceptent les cartes mémoires telles que Compact Flash SDHD est USB, etc.)
Et pourquoi pas un PC ou encore un iMac ?
Après avoir considéré les différentes possibilités, nous déconseillons formellement l'utilisation d'ordinateurs, même s'ils supportent des cartes son externes.
Ces machines même celles de bonne réputation comme «Apple» sont conçues pour la bureautique, le dessin, le développement, etc. Plus particulièrement pour l'organisation et la gestion des fichiers.
Même quand ils sont présents dans un studio d'enregistrement, c'est pour manipuler des fichiers pour le montage et l’arrangement de créations musicales mais pas pour de la reproduction.
De façon simple et directe, un iMac dispose de haut-parleurs et d'une sortie casque pour écouter un peu de musique mais la carte « son » intégrée n'est pas de très bonne qualité - 16bits/44.1Khz. Ainsi même si on choisit de jouer, avec un bon logiciel comme Audacity, un fichier WAV 24bits/48Khz, ce dernier serra dégradé en 16bits/44.1Khz ou pire avec certains logiciels comme iTunes, le fichier sera alors compressé par un algorithme du type MP3 avant même d’être joué. Avec une bonne carte son externe, en Thunderbird, USB, Bluetooth une meilleure résolution sera disponible mais devra toujours être joué avec un bon logiciel. Il sera nécessaire d’avoir recours au Streaming qui utilise un flux de données client-serveur qui nécessite un fractionnement du fichier original en petits paquets pour l'envoyer à la carte sons externe petit à petit. Cela ne va pas manquer de générer une fréquence parasite supplémentaire.
Au-delà de la qualité et de la fiabilité, le principal problème qui nous oblige à renoncer à l'utilisation d'un PC est représenté par toutes les fréquences parasites qu'il génère. La fréquence du processeur, celle de l’écran, de la mémoire, du bus de donnée, de l'alimentation, la rotation du disque dur, etc. Même si ces fréquences sont très élevées et ne rentrent pas dans le spectre de l'audio elles ont forcement des harmoniques plus basses qui passent à travers les filtres prévus à cet effet et deviennent audibles ou viennent perturber le système nerveux humain, notamment au niveau de l'appareil cochlée vestibulaire et de la recharge corticale.
Comme expliqué préalablement, l'entrée analogique de l'oreille électronique ne limite pas les hautes fréquences ce qui lui confère son efficacité. Une mauvaise qualité de son tant du point de vue de la dégradation, que de l'injection d’éléments perturbateurs n’est pas sans conséquence sur les effets neurophysiologiques